dimanche 10 août 2014

Paranoïak Jean

Bonjour à toutes et à tous!

Vous savez déjà que :
  1. Je ne suis pas spécialement fan de mes formes.
  2. Mes séances de psychanalyse se passent chez Other StoriesUrban Outfitters ou chez Zara
Ce qui m'amène tout naturellement à mon nouvel article, qui est un peu l'histoire de ma vie.
Comme la nature est plutôt généreuse, je grossis un peu plus chaque année. On ne sait jamais, si une invasion de zombies survenait, ceux qui auront fait des réserves (les ours, les hamsters et moi) auront plus de chance de survivre que les autres. 



Parmi les nombreux désagréments dus à cette inexorable prise de poids, il y a le syndrome de la garde-robe. 
Je m'explique. Vous avez acheté un jean boyfriend l'année dernière que vous adorez porter bas sur les hanches avec un top léger et une petite paire de derbies, et vous l'avez soigneusement rangé dans votre penderie en attendant que les températures grimpent à nouveau. Quelques mois plus tard, on dirait bien que c'est l'été (ou quelque chose qui y ressemble), vous retombez dessus avec un plaisir non feint et vous l'enfilez. 

Laissez-moi vous dire que ce qu'il se passe dans ma tête à ce moment relève du domaine de la censure. Par quelle opération du Saint Esprit un jean que je portais un an plus tôt est-il passé de boyfriend à skinny? 
Devant l'atroce vérité, plusieurs choix s'offrent à moi:
  • Dédramatiser et me dire qu'il y a plus important dans la vie.
  • Me mettre au sport de toute urgence (voir article sur la piscine).
  • Me préparer pour une virée shopping (visiblement une suite à mon article detox financière est en route).
Le drame étant un peu comme une seconde peau chez moi, la première option n'est tout simplement pas envisageable. Le sport quant à lui est de toute évidence une bonne idée, mais n'étant qu'une solution à long terme, il me reste donc l'option shopping qui elle, va répondre à l'urgence de la situation!

Me voilà donc partie avec pour mission, trouver Le jean qui va combler toutes mes attentes. J'oublie les enseignes comme Bershka, Stradivarius et Pull and Bear (et beaucoup d'autres) qui ont manifestement décidé qu'un 40 correspondait tout bonnement à un XL.

Premier réflexe de survie : H&M. Je prends quelques jeans skinny et directions le sauna les cabines d'essayage. Je passe donc le Skinny low waist en 28, enfin je passe les mollets et j'arrive péniblement au dessus du genou en tirant sur le jean comme une possédée. 


Je passe directement au 31. Les cuisses passent...de justesse. Mais ça passe. Je peux même fermer TOUS les boutons. Mais alors là quelque chose m’échappe. Un low waist ça veut bien dire taille basse? Alors pourquoi diable m'arrive-t-il au nombril? Je ne me démonte pas pour autant, et j'enfile le superlowwaistsuperskinny (toujours en 31). Cuisses : ça rentre. Boutons : fermés. Taille : basse. Problème : Trop large à la taille, et je ne porte pas de ceintures, ça fait des plis et je n'aime pas le contact de la boucle en métal. On passe au 30. Ah non. Mes cuisses ont dit non. Peut-être qu'il faut juste que je change de marque?

Me revoilà partie pour mon marathon jeans, cette fois chez Zara. Même constat. Je commence à désespérer un peu. Mais juste un peu. 
Je me dirige chez Gap avec la ferme intention de repartir avec un jean, quitte à changer de coupe. Cette fois-ci je suis accompagnée d'une vendeuse qui me propose tout un tas de coupes, skinny, slim, straight, bootcut, boyfit...Je sors de la cabine à chaque fois, et toujours le même constat (cette fois en présence d'un témoin!) : soit c'est trop serré aux cuisses, soit c'est parfait mais c'est trop large à la taille (même avec une ceinture, il y a toujours ce surplus de tissus autour du ventre). 
Et tout d'un coup elle me regarde , perplexe, son visage s'éclaire et elle m'annonce sur un ton sans appel : " Vous avez les cuisses trop grosses par rapport à votre taille, vous ne pouvez rien faire, c'est votre morphologie." J'ai d'abord pensé à insulter la demoiselle. Puis je me suis dit que cela ne servait à rien, que j'avais déjà dépensé beaucoup d’énergie. Je suis partie en la remerciant, avec quand même l'envie de brûler tous les jeans qui se trouvaient sur mon chemin, et je me suis posée pour réfléchir un peu. 
Peut-être qu'il fallait que je laisse tomber? Peut-être que les coupes d'aujourd'hui ne correspondaient vraiment pas à ma morphologie? Et si, à travers des choix de plus en plus restreints, on tentait de nous imposer une morphologie? La mode et les tendances évoluent bien sûr, ce qui n'est pas répréhensible en soit. Mais n'est-ce pas à la mode de s'adapter à nous, plutôt que le contraire? Allez,  sortez une copie double, vous avez deux heures!


Blague à part, j'ai finalement décidé de dédramatiser -ce n'est quand même pas un jean qui va me dicter sa loi- et j'ai jeté mon dévolu sur un joli pantalon chino qui ne me colle pas aux cuisses et que je laisse tomber sur mes hanches. 

Si vous avez envie de partager votre expérience, de me donner votre avis ou de me lancer une tomate, ne vous faites pas prier.
Bien à vous. 
xxx






















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