jeudi 23 avril 2015

Amour, haine et kilos

Hello!

Aujourd'hui j'ai envie de te parler d'un sujet très personnel, très intime, même s'il touche indubitablement, allez, 60% de la gente féminine.
J'ai un peu tourné autour du pot dans mes premiers billets (c'est joli 'billet' vous ne trouvez pas? Je le préfère à 'post'), cette fois je saute dans le plat-haha.
Aujourd'hui je vais donc parler de poids, sur la balance, sur la conscience, de corps mal dans sa peau, de miroir déformant et beaucoup de gros mots dans le genre. Des choses, j'en suis sûre, que tu connais du bout des doigts.

Quand j'étais petite, j'avais déjà un rapport étrange avec la nourriture. Non je n'étais pas grosse, ce n'est pas ça. Mais j'ai développé ma propre vision de la symbolique de la nourriture. Pour remettre les choses dans le contexte, je dois vous dire que mes parents ont divorcé très tôt, je devais avoir quelques mois. Toute mon enfance-et pré-adolescence- je passais la moitié des vacances scolaires chez mon père.

Ma mère s'est toujours évertuée à nous faire manger, mon petit frère et moi, toutes sortes de légumes vapeur sans aucune saveur, aliments complets et autres graines diététiques farfelues. Le Coca était interdit, comme les viennoiseries, les bonbons et tous les aliments doudous en gros. Est-ce que ce qu'elle nous préparait était bon pour la santé? Sans aucun doute. Mais quand t'as 10 ans, tu t'en fous un peu de savoir que le pain blanc possède un indice glycémique beaucoup plus élevé que le pain complet.


Quand t'as 10 ans, tu veux du bon, du doux, du réconfortant. Pas des blettes à l'eau et de la soupe de légumes avec des fils et des morceaux dedans hein.



Quand j'allais chez mon père, c'était une toute autre histoire. Dans le sous-sol, il y avait une pièce qui aurait pu s'apparenter à une annexe de Carrefour. Des étagères remplies de boites de céréales, des packs de soda, de jus de fruits et tout ce que vous trouvez généralement dans un supermarché. Dans la cuisine, la fête continuait, avec les placards truffés de bonbons, chocolats, pots de Nutella et autres douceurs. Alors que je me levais souvent la nuit pour aller chiper un chocolat, mes petits frères restaient indifférents à cette profusion de nourriture. Comment pouvait-on refuser une telle offrande?

Pendant toute ma maternelle et ma primaire, c'est ma grand-mère qui venait me chercher après l'école. Franchement, il y aurait eu un concours de la meilleure grand-mère, elle l'aurait remporté haut la main. Les après-midis chez ma grand-mère étaient empreints de douceur. Pendant que je dégustais mes tartines de confiture et ma petite barre de chocolat Milka achetée chez le boulanger, ma grand-mère me chantait des chansons, me récitait des poèmes ou me faisait écouter les vinyle du Carnaval des animaux, de Pierre et le Loup ou de la Petite chèvre de Monsieur Seguin. Les purées de ma grand-mère étaient préparées avec amour, ainsi que tout ce qu'elle préparait à manger. Le dimanche, parfois, en été, la famille se réunissait dans le grand jardin autour d'un couscous gargantuesque. Aujourd'hui, elle cuisine beaucoup moins, mais c'est toujours aussi bon.

J'ai détesté toutes mes années passées chez ma mère. Je ne me suis jamais entendue avec elle. Pour résumer notre relation, je la définirais comme un conflit permanent. Je n'ai pratiquement pas eu d'adolescence, c'est bien simple, je n'avais le droit de rien faire, si ce n'est mes devoirs. Jamais de ciné avec les copines, encore moins une sortie.
Bref, le but n'est sûrement pas de vous démontrer que j'étais la doublure incarnée de Cosette, c'était il y a longtemps et d'une banalité effroyable.
Non, ce qui est intéressant en revanche, c'est qu'en mettant tout ça noir sur blanc (je l'ai fait il y a quelques années déjà), j'ai économisé pas mal de séances chez le psy. Pas besoin d'un professionnel pour savoir d'où est venu mon malaise avec la nourriture...

Partant dans la vie avec la certitude que si on me faisait manger des haricots verts à l'eau signifiait qu'on ne m'aimait pas, j'étais plutôt mal barrée, je te l'accorde. 

Et bien ça n'a pas loupé. Je suis partie à Paris à 19 ans, et crois-moi, la vie parisienne ne fait pas de cadeau pour une petite jeunette fraîchement débarquée de sa province.  Je me suis mise très vite à manger tout ce que j'attrapais. Du sucré, du salé derrière, encore du sucré.. A n'importe quelle heure de la journée. De la nuit. A table, au restaurant ou chez des amis, je me resservais toujours. Au Mc Do, il fallait toujours prendre le menu XL avec des nuggets en plus et un dessert, des fois deux. Les grecs, les pizzas et autre fastfood faisaient partie de mon quotidien.
Bizarrement, les kilos ne sont pas arrivés tout de suite. Ça a duré quelques années comme ça sans que je ne m'inquiète de ma silhouette. Je n'étais pas mince, mais je restais svelte. Le fameux bourrelet-qui-dépasse-du-jean était encore un concept inconnu pour moi.
Et puis très vite, j'ai commencé à travailler dans la restauration. J'aurais pu vivre à l'intérieur d'un pot de Nutella, ou, soyons fous, aller toquer directement chez la vieille sorcière de Hansel et Gretel ça aurait été du pareil au même. C'est bien simple, je mangeais pendant tout le service. Il y a toujours un gentil cuisinier pour vous donner un croustillant de crevette qui a une drôle de forme ou un moelleux au chocolat un peu trop cuit. J'ai fait ce métier pendant plus de dix ans. La chance que j'ai eu, c'est que quand tu es serveuse, tu cours toute la journée et tu portes des trucs lourds.
Jusque là, le miracle continuait de fonctionner, mais faut quand même pas pousser mémé dans les orties, et j'ai commencé à grossir tout doucement, sans m'en rendre compte, jusqu'au jour où j'ai été embauchée dans un restaurant où les serveuses étaient presque toutes gaulées comme des nanas de magazine. Elles étaient splendides, et en les regardant, je me suis rendue à l'évidence: j'étais grosse.

Car forcement, quand on évolue dans un milieu où la norme est à la limite de l'anorexie, et ben on se trouve grosse.

J'ai donc commencé à m’intéresser à ce qu'il y avait dans mon assiette, et devant le constat, j'ai fait ce que toute personne normalement constituée aurait fait: j'ai culpabilisé. J'ai mangé encore plus. J'ai grossi. J'ai commencé à me détester.



 
S'en sont suivies quelques mesures plus intelligentes les unes que les autres. J'ai tenté de me faire vomir. Je me suis nourrie pendant des semaines exclusivement de sachets protéinés au bon goût dégueulasse de chocolat chimique-jusqu'au jour où je suis tombée dans les pommes lors d'une sortie entre amis. J'ai testé le régime salade verte-pomme-thé. J'ai bu des litres de boisson drainante. Je me suis badigeonnée de gel amincissant. Je me suis transformée en rouleau de printemps en m'enroulant dans du film alimentaire (bah quoi tu savais pas que ça faisait maigrir? Pff...).

J'ai testé la pilule Alli. Et là je me dois de m'arrêter sur cette expérience, afin que toi, la demoiselle qui cherche une solution à tes problèmes de poids n'avale JAMAIS cette pilule. Jamais, tu m'entends. La pilule Alli, qu'est ce que c'est? Je vais faire simple et tant pis pour le côté glamour. La pilule Alli, c'est une petite pilule magique que tu peux pouvais acheter en pharmacie, qui te permettais de fondre littéralement en peu de temps, car cette gentille pilule magique emprisonnait toutes les méchantes graisses que tu pouvais absorber, et les rejetaient en bloc. Oui tu as bien lu: rejetait les graisses. Comment? Par où? Un peu d'imagination s'il te plaît. Sueurs froides, crampes d'estomac, migraines et incontinence fécales-oui oui tu as bien lu!- au programme, sans compter que le corps était vidé de ses vitamines essentielles. A la fin, j'avais tellement peur de partir en courant aux toilettes que je ne mangeais presque plus rien. Voilà je t'avais prévenue. Cette pilule n'est plus en vente en France, malheureusement on peut encore se la procurer en fouillant sur Internet. Alors oui on peut dire que j'ai maigri. J'ai bien sûr tout repris par la suite. En double.



Dans la famille donnez-moi le régime le plus intelligent du monde, je vous présente le régime Dukan. Tout le monde connait maintenant ce si tristement célèbre régime qui consiste à se nourrir exclusivement de protéines pendant plusieurs jours, et d'y rajouter quelques pauvres légumes quand on commence à rêver tomates et haricots verts (si si ça existe). L'astuce: les protéines sont à volonté. Si tu veux manger cinq steaks hachés et 72 bâtons de surimi, tu peux.  Dans son superbe livre, Dukan t'encourage même à te peser plusieurs fois DANS LA JOURNÉE pour te prouver que tu vas maigrir à la vitesse de l'éclair. Il me semble avoir tenu deux mois, au cours desquels j'ai perdu près de 8 kilos oui oui. Que j'ai repris évidemment.

Puis j'ai arrêté de travailler et je suis retournée à la fac. Aie. Ma chance pendant ces années était que je travaillais dans une branche qui me permettais de brûler énormément de calories. A la fac, s'en était fini de moi. Les kilos se sont installés confortablement, m'ont tenu chaud l'hiver, et se sentaient si bien dans mon enveloppe corporelle qu'ils n'ont plus voulu me quitter. J'ai atteint les 70 kg il y a deux ans (je fais 1,62m) et j'ai vu le ciel me tomber sur la tête. J'en vois qui ouvrent grand les yeux et se disent elle se fout de notre gueule celle-là depuis le début de son article elle nous fait croire qu'elle est grosse. A ceux-là je rappellerais simplement qu'en vérité, il n'est jamais question de kilos mais du fait qu'on se sente bien ou non dans son corps. Je connais des filles plus grosses que moi, qui se sentent bien et qui respirent la sexiness (sors pas ton Robert ce mot n'existe pas). Ce n'est pas mon cas.

J'ai fini par aller voir un nutritionniste, qui m'a dit que je ne savais pas manger correctement-merci pour le scoop hein, j'étais pas au courant. A chaque fois que je sortais de chez lui je n'avais qu'une envie:pleurer. Bref, toujours est-il qu'il m'a fait perdre 3 kilos en...un an. Cette blague. Et puis son régime m'a gonflé et j'ai remangé normalement. Étrangement(ou pas?), je n'ai rien repris. J'ai bien été tenté d'envoyer tout balader, de profiter de la vie et de manger tout ce qui me plaisait.  Parce qu'à la fin, c'est fatiguant de faire tout le temps attention et de n'obtenir que peu de résultats.  Je me bats quand même moins qu'il y a dix ans. J'ai retrouvé des pages que je noircissais à l'époque où mon mal être était à son maximum, et j'ai eu beaucoup de peine devant la violence des mots qui m'étaient adressés.

Chacun a une histoire différente et même si mon mec me dit qu'il m'aime comme je suis, qu'il me trouve belle, je ne peux m'empêcher de faire la grimace quand je vois les courbes de mon corps-pardon la graisse qui déforme ma silhouette- se refléter dans une glace.

Depuis deux semaines j'ai repris un régime sain, une nouvelle façon de manger, car à un moment, malgré toutes les excuses valables ou non (c'est de la faute de ma mère- j'ai le squelette lourd- c'est de famille- je mange donc je suis- c'est pas moi c'est le frigo qui s'est ouvert tout seul-c'est mon chat qui m'a ramené un Kitkat- c'est pour compenser), il fallait que je me rende à l'évidence: je mange trop. Et mal. Il fallait donc que je mange moins. Et mieux.
Sans blague, me dira-t-on? Oui, tout le monde le sait, je le savais.

Mais je n'était pas prête à l'admettre, à l'accepter, je préférais me cacher derrière mes kilos qui étaient devenus eux-même une excuse.

Pour preuve, quand je me regarde dans un miroir je me vois toujours plus mince que je ne le suis. Ce n'est qu'à travers les photos que je peux mesurer l'ampleur des dégâts.
Des fois, je me demande si il n'y a pas chez moi une espèce de satisfaction malsaine à me voir grossir.  Contradictoire, non? Pourquoi, je n'en sais foutre rien. Pour me punir? De quoi? Pour me balancer dans la face que je suis nulle et me confirmer que je ne sais rien faire, pas même un régime? Pas si contradictoire que ça en fait.

Parce que tant que je suis convaincue que je suis nulle, pourquoi faire des efforts? 

Je ne parlerai pas de la place des médias dans notre vision de la femme parfaite, ni de la tendance thinspiration, ni du fait que pour les magazines tu es grosse quand tu fais du 40 (Scarlett Johansson est grosse tout le monde le sait), ni encore de cette nouvelle tendance qui te fait croire que le boot camp et le cross fit c'est bien (non mais c'est vrai quoi, vomir ses tripes de fatigue c'est ça la vie).

Je ne veux ressembler à personne, je veux juste être moi. En mieux.

Love.







dimanche 19 avril 2015

Week end à Bruxelles


Cet article est une mise à jour 2017, il dormait dans mes brouillons depuis...2015 ahem. J'ai perdu presque toutes mes photos du coup j'ai dû piocher à droite à gauche sur la toile snif. Les photos où je ne cite pas les sources sont les miennes, prises avec mon téléphone de l'époque. Vous m'excuserez donc pour la piètre qualité ahah. 



Bonjour à tous!

J'ai finalement mis fin à ma crise de flemmingite aiguë pour vous faire partager mon émerveillement et mon enthousiasme pour la ville de Bruxelles, que j'ai visitée pour la première fois le mois dernier.

Je commence à avoir quelques grandes villes à mon compteur de voyage (avoir quelqu'un avec qui partir, ça rend les choses plus faciles quand même), et croyez-moi, Bruxelles s'est hissée haut la main sur le podium.
Pour couronner le tout, cette superbe destination n'est qu'à 1h20 de Paris. Quand on sait qu'un aller Paris-Beauvais dure 1h15, le choix est vite fait, n'est-ce pas (c'est quelqu'un qui a vécu 18 ans à Beauvais qui vous parle).

Nous sommes donc arrivés à 11h23 en gare de Bruxelles Midi. Une demi-heure plus tard, les bagages déposés dans notre appartement Airbnb, nous voilà partis à pied en quête de notre premier apéro Bruxellois. Sous les conseils d'une amie, nous nous sommes dirigés vers la place Sainte Catherine, pour voir la fameuse poissonnerie Noordzee, ou la Mer du Nord, pour y déguster des tapas de la mer autour d'un verre de vin blanc. Malheureusement, le temps n'a pas été très clément avec nous ce week-end là et nous n'avons jamais pu nous manger au Noordzee pendant ces quatre jours, mais ce n'est que partie remise car j'ai la ferme intention de retourner à Bruxelles cet été!

source photo: gastrogays.com

source photo: tripadvisor.com

La Mer du Nord  45 rue Sainte-Catherine

La faim commençant à se faire sentir, nous sommes partis vers le centre historique, et d'enchantement en enchantement, nous sommes tombés au coin d'un ruelle sur un restaurant chaleureux au décor kitch, dont je ne suis pas prête d'oublier ni le nom, ni leurs burgers gargantuesques...

Voici donc chez Rachel, une adresse in-con-tour-nable pour ceux qui aiment manger. Je vous préviens, le burger, il fait mal.

source photo: Chez Rachel
source photo: thefoodalist.com
source photo: foodinbrussels.blogspot.fr
Rachel  100 rue du Marché au Charbon

Et oui tous les noms de rues sont tous comme ça, un peu rustiques!

Nous avons passé la première journée essentiellement dans le centre historique, à flâner dans les rues piétonnes en bons touristes! On peut tout faire à pied, Bruxelles est grande comme un arrondissement de Paris. Cependant, le métro nous a bien rendu services les jours où le vent a décidé de se mêler à la pluie. Le ticket de métro est à 2.1 euros, mais on peu aussi prendre un pass pour la journée à 7 euros, ou encore la Brussels Card, un forfait qui permet de se déplacer dans la ville mais aussi de visiter beaucoup de musées! Elle est disponible pour 24, 48 ou 72 heures (de 22 à 44 euros). La Grand Place est aussi belle que je me l'étais imaginée, et pour la voir entièrement fleurie, je pense qu'il faudra attendre les beaux jours (voilà une autre raison pour revenir).


source photo: http://www.flickriver.com/photos/saigneurdeguerre


Pas loin de la Grand Place se trouvent les très jolies Galeries de la Reine et du Roi, bordées de petites brasseries typiques, de boutiques de luxe et de chocolateries (nous y reviendrons plus tard n'ayez crainte...) et même un cinéma classé aujourd’hui monument. 

source photo: be.wonderbox.com


source photo: commons.wikimedia.org

source photo: palacity.net

La rue commerçante est très agréable pour y flâner, elle fait partie de la zone piétonne et les gens déambules avec bienveillance, sans se presser. Vous y trouverez les enseignes habituelles telles que Zara, H&M, Pull&Bear, Forever 21, Primark, etc... Petit plus pour cette boutique culinaire Oil and Vinegar où vous pouvez trouver toutes sortes d'huiles d'olives mais aussi beaucoup de dressing et de sauces à vous donner l'eau à la bouche. D'ailleurs, on peut tout gouter-ou presque-dans la boutique. 

source photo: sudinfo.be

Nous avons aussi été voir la fontaine du Manneken pis (le gamin qui pisse, littéralement), qui est apparemment un symbole très important dans la culture bruxelloise, même si il m'a laissé un peu indifférente...
A certains endroits, on peut y voir une similitude avec le quartier latin à Paris-ces restaurants où les serveurs font les beaux pour qu'on vienne s'y installer- néanmoins, chacun y trouvera son compte et l'enchantement n'en sera pas moindre.

Le samedi, nous nous sommes rendus dans le quartier des Marolles pour aller voir le célèbre marché aux puces de la Place du Jeu de Balle. Est ce que je vous ai dit à quel point je détestais la pluie? Et le combo pluie plus vent? Si il y a bien quelque chose qui peut vous gâcher un week-end, c'est bien le temps. Du marché aux puces, nous n'avons vu que des bâches à perte de vue pour protéger les stands. 
C’est donc l’occasion de manger un bout n’est-ce pas? Je vais vous parler d'un restaurant que nous avons découvert alors qu'on essayait de s'abriter d'une averse démentielle. Oui parce qu'il faut savoir qu'en Belgique il ne pleut pas, il drache!
Le Pinpon café donc, installé sur plusieurs étages dans une ancienne caserne de pompiers et surplombant la place, a sauvé notre matinée. En arrivant au dernier étage, nous avons découvert une petite verrière toute cosy où nous nous sommes installés autour d'une belle table en bois. Une fois notre petit déjeuner arrivé, la pluie pouvait toujours tomber! Du bon pain frais, un succulent jus d'orange pressé (on pourrait décerner une médaille à la ville de Bruxelles pour leurs oranges pressées car il est impossible d'y trouver une mauvaise orange pressée) et un chocolat chaud à se rouler par terre plus tard (on pourrait décerner une médaille à la ville de Bruxelles pour leurs chocolats chauds car il est impossible d'y trouver un mauvais chocolat chaud), nous voilà partis pour le CBBD,  Centre Belge de la Bande Dessinée.

source photo: lafourchette.com









source photo: lafourchette.com

source photo: brussellskitchen.com



Ce qui est frappant dans cette ville-et qui fait vraiment plaisir- c'est la place que tient la culture.  Pour une raison évidente, la Bande Dessinée est omniprésente. Dans les librairies bien sûr, mais aussi dans les magasins de souvenirs, les restaurants, les murs de la ville.  Les héros de BD sont des habitants à part entière.
Outre les nombreux musées et théâtres, on ressent vraiment une envie de promouvoir la culture.
Au CBBD, pour vous donner une idée, si vous voulez vraiment prendre votre temps, il faut compter presque trois heure. Et un petit passage dans la librairie du centre avant de partir, histoire de bouquiner un peu et de repartir avec des trouvailles! Pour ma part, je me suis régalée avec l'exposition réservée à Thorgal et au travail du dessinateur Grzegorz Rosinski. 

source photo: l'Internaute


Autre détail mais pas des moindres, les disquaires sont en force dans cette ville, à croire que l'industrie de la musique ne se porte pas si mal, surtout le secteur du vinyle!
Vu la place que tient la musique à Bruxelles, je me devais de donner la parole à quelqu'un de plus expérimenté que moi en la matière, qui n'est autre que celui qui partage ma vie! Voici donc une petite digression autour de la musique donc :)


La musique va mal. Ça on le sait. Cette inflation semble toucher tous les pays du monde. Comme ça juste en regardant, sans rentrer en détail dans les chiffres ; les chiffres c’est chiant (Si, si !), cette gamelle semble avoir épargné la Belgique. Bien sûr si on rentre plus en détail, pourcentage et tableau Excel à l’appui (hein, vous voyez : les chiffres c’est chiant !), on trouvera sûrement matière à redire et à contredire.


Ici, je vais parler uniquement sous le prisme d’un seul vecteur : le plaisir. Le ressenti global face à une industrie qui entraine sa propre chute en avant, en partie due à son conservatisme… mais ce n’est pas (complètement) le sujet.


Donc, à Bruxelles, des disquaires il y en a pléthore (une quinzaine à vue de nez),  principalement regroupés au centre ou dans les environs. Nous en avons visité cinq. Ils ont tous des petites différences ou spécialités, qui font qu’ils se complètent assez bien. Le petit listing qui suit est dans l’ordre de préférence, pour arriver à celui que je tiens pour le meilleur (de Bruxelles ?). Bien sûr, je ne l’ai pas précisé, mais la majorité ne vend pratiquement que des vinyles.



Car, il faut peut-être regarder du coté du microsillon pour espérer un sauvetage…





Juke box  fait partie des plus réputés. L’endroit est petit et sommaire, assez rétro (avec bacs en plastique par terre), beaucoup de disques d’occaz assez rare surtout rock et indé, mais l’accueil a été assez glacial.  Vu la petitesse de l’endroit, on se retrouve vite mal a l’aise. Et le type, derrière le comptoir, n’aide pas vraiment…





Deuxième tentative : Caroline Music. Très connu et apprécié à Bruxelles, ce disquaire ne vend principalement que du neuf, surtout rock et tout ce qui touche, de près ou de loin, au rock (indé, fusion, metal etc..). Niveau accueil c’est mieux : Ligntning Bolt en fond sonore (ce qui n’est pas commun !) et vendeurs cool à la cool. L’endroit, réparti sur deux étages, est assez grand. La boutique présente bien avec son lot de disques aux murs, DVD un peu partout, CD et, à l’étage dans le fond, un bac d’occaz rempli de 33t obscures (pour être poli).





Kozmic Music. Avec son papier peint vintage au mur, ses bacs en bois et sa déco au poil, Kozmic Music est le plus chouette. La boutique est tellement cosy qu’on a envie d’y rester des heures. L’endroit est surtout accès sur le punk et le harcore, mais aussi pas mal de B.O. La sélection est moins fournie que les autres, mais  l’ambiance rattrape tout.



Collector Record. Caché entre une boutique de souvenirs bidons et un troquet à touristes, Collector porte bien son nom. Dans un bordel organisé (faut y avoir mis les pieds pour comprendre), des centaines de vinyles rares d’occaz rock, jazz et variétoche s’entassent dans la joie et la bonne humeur. L’endroit est grand, mais le vinyle ça prend de la place ; le 45t aussi. Aux heures d’affluence, il devient difficile de circuler. Mais l’endroit appelle le mélomane et le passionné, donc, finalement, cela ne pose aucun problème de fouiller à quatre pattes ou de descendre à la cave (véridique !) pour y trouver des 7 centimètres de chants péruviens ou encore d’indispensables chants tyroliens (j’en vois qui rigolent dans le fond là !).

Et pour finir, the last but not least (oui, je sais… mais la pression a été très forte) : Veals & Geeks.
C’est de loin le meilleur des cinq.
Mise en situation (oui, il y a du budget !) : Vous marchez, paisiblement ou pas c’est selon, et là une vitrine attire votre œil, celle de Godiva… heu, non ! Celle de Veals & Geeks ; belle, remplie de disques, de trucs en couleurs, de bouquins chelous et de quelques trucs à l’ancienne. Vous entrez. L’endroit, une seule et unique pièce, ressemble à un garage. Si vous êtes comme moi, les garages vous fascinent. Sinon, bah… faites preuve d’un peu d’imagination, bon dieu ! L’endroit vous saute à l’esprit : bon sang mais c’est bien sûr, c’est  lui, c’est lui le disquaire que je cherche depuis toujours, celui auquel je rêve secrètement, auquel nerveusement je pense le soir avant de rejoindre le monde magique du… J’en fais trop… Je me disais aussi !
Veals & Geeks est le repère du vinyle d’occaz, y’en a beaucoup et partout. Du rock psyché au jazz groovy, du groupe belge indé au funk déglingué, ils sont tous là, même l’ EP de Poison Idea et sa célèbre pochette (googlisez, vous verrez). Si vous cherchez la B.O d’Allelua, le dernier film de Fabrice Du Welz, un Einstürzende Neubauten ou un truc pointu et tordu vous êtes au bon endroit. De plus, le gars derrière le comptoir est une crème.
Vrai coup de cœur : LE meilleur disquaire.
En conclusion, il est marrant de constater que Bruxelles dispose de plus de disquaires qu’à Berlin par exemple, voire même Paris.
Le plantage du disque, comme je le disais, semble avoir épargné cette belle ville. 

Juke box, 165 boulevard Anspach 
Caroline Music, 101 boulevard Anspach 
Kozmic Music, 36 rue du Midi 
Collector Record, 26 rue de la Bourse 
Veals & Geeks, 8a rue des Grands Carnes.


source photo: bxl.blog



En sortant du centre, oh mais tiens donc, ne serait-ce pas l'heure du goûter? Car dans cette ville tout est prétexte à manger quelque chose.  Et au goûter, c'est de chocolat dont on a envie. De chocolat chaud à l'ancienne, avec des pépites de chocolat  délicatement fondues, de gaufre liégeoise au chocolat noir et à la chantilly,  de truffes au chocolat fourrées au spéculos, de fraises trempées dans du chocolat... Ça y est, vous voyez? Attendez, je vous aide.


Voilà. Un cornetdefraisestrempéesdansduchocolatnoirfondugodiva. Dans Godiva, il y a god. Tout est dit.

Vous l'aurez compris, Bruxelles est, entre autre, la ville du chocolat. C'est quasi une institution, et non, il n'y a pas que Léonidas à Bruxelles.  
Et comme si cela ne suffisait pas, nous avons poussé la porte d'un restaurant italien au diner, Ricotta et Parmesan.  Un décor rustique réussi, une cuisine savoureuse et réconfortante. Je ne peux que vous le conseiller.

source photo: insideBrussels.be


Ricotta et Parmesan  31 rue de l’Écuyer

Nous voici dimanche matin, et ô surprise, il pleut, pardon il drache, mais pas question de se laisser abattre, nous voici partis en dehors du centre de Bruxelles cette fois, à Ixelles, pour aller bruncher à une petite adresse que j'avais repérée un peu par hasard. Pour aller en banlieue, comptez environ six stations de métro parisien et vous y êtes. Comme je vous l'ai dit plus haut, c'est une petite ville, mais tellement riche!
Riche en surprises, comme quand nous avons poussé la porte du restaurant Les Fils à Maman. Nous sommes arrivés vers 12h30, ce qui nous a valu une jolie place sur la banquette. Une demi-heure après, le restaurant était plein. Brunch classique, très bon, prix raisonnable. Mais l’intérêt de cet endroit , hormis la bonne nourriture, est sans conteste le décor. C'est tout simplement un petit paradis des années 80. 





Les Fils à Maman 29 rue Fourmois
Bonus de taille, on ne les trouve pas qu'à Bruxelles: les Fils à Maman

Pour continuer sur cette belle lancée, nous avons dégoté une adresse unique en son genre (et tellement utile en ce jour de pluie), où nous avons passé presque tout l'après-midi: le Cook and Book, un café-restaurant-librairie cocooning de taille, puisqu'il ne contient pas moins de neuf salles dédiées à neuf univers: la BD, la jeunesse, les beaux-arts, la musique, la cuisine, le voyage, les romans, la littérature anglaise et l'art de vivre. Dans chaque salle, vous pouvez bouquiner les livres, fouiller dans les bacs de vinyle dans l'espace musique, boire un café ou tout simplement manger. Il y a deux bâtiments qui tournent en rond comme un escargot, et au fur et à mesure que vous avancez, vous découvrez les univers avec leur décor respectif. Je vous le dis sans détour, cet endroit est complètement dingue! 
Pour preuve, je vous invite à vous balader sur la galerie de leur site, où vous découvrirez qu'on peut y manger dans une serre, une caravane ou une grande boîte en plexiglas fluo. Dingue, je vous dis!

source photo: sosolesoir.be

Toute cette lecture nous ayant ouvert l'appétit (comment ça on a passé notre temps à manger?), le hasard (et un peu le guide Un grand Week-end à Bruxelles quand même) a encore une fois bien fait les choses, et nous a conduit tout droit dans un endroit comme je les aime, au cœur de Sainte-Catherine: le café Walvis. Vous pouvez y aller pour boire un verre ou manger un plat simple, bon et pas cher.

Tous les jours de 11h à 1H. Attention, les cuisines ferment à 21h30.

source photo: keikoparis.exblog.jp

Je reviens sur le petit déjeuner car il a son importance. Je n'ai vu presqu'aucun Starbucks à Bruxelles, et franchement ça fait plaisir de tester de délicieux cafés dans un endroit convivial sans être obligé de passer par la case Starbucks.  Allez donc faire un tour au Café Capitale, on s'y sent merveilleusement bien, les fauteuils vintage confortables et la bonne musique sélectionnée par les serveurs aidant. 


source photo: gael.be
Pour finir ce séjour en beauté, nous nous sommes rendu dans le quartier Saint-Gilles pour nous rapprocher de la gare, où nous avons découvert des rues regorgeant de trésors architecturaux de l'époque de l'Art Nouveau.
Avant le départ -snif- un petit café sur la jolie place Saint-Gilles, au café le Libraire, allez savoir pourquoi j'ai choisi celui-là ;)



Le Libraire parvis de Saint-Gilles

Alors bien sûr nous n'avons pas pu tout voir, tout faire, le temps n'aidant pas, et on voulait aussi prendre notre temps. Un week-end, c'est très bien pour prendre la température de la ville et s'émerveiller. Un deuxième week-end ne sera pas de trop!

Au revoir Bruxelles, et à très bientôt!!



P.S: si je n'ai pas parlé de frites, c'est juste parce que je les ai trouvées bonnes, mais pas de quoi se rouler par terre. Si vous avez des adresses pour me prouver le contraire, je suis preneuse!


Je vous laisse quelques blogs et articles pour avoir des adresses en plus. La liste est bien sûr non exhaustive :) 

L'article de ma blogueuse préférée Tokyobanhbao grâce à qui je suis déjà partie en Italie.

Brussel's kitchen, le plus connu.


The Foodalist, où vous trouverez beaucoup d'adresses sur Bruxelles, mais pas que.