Aujourd'hui, je suis tombée sur un journal intime en flânant dans mes étagères. Comme tous mes journaux intimes depuis que je suis petite, il n'y a que très peu d'entrées dedans, car tout ce que j'entreprends en général est souvent très vite avorté. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être l'impression désagréable que tout ce que j'expérimente est vain. Comme ce blog d'ailleurs. Mais j'aime écrire et l'idée que quelqu'un quelque part puisse trouver son compte en me lisant me rassure et nourrit un peu mon ego. C'est qu'il est affamé le petit.
Toujours est-il que j'ai trouvé une entrée assez alarmante rétrospectivement, et j'ai décidé de la partager ici tellement ce que j'ai écrit ce jour-là me paraît incongru.
Lundi 10 mars 2014
Me voilà rentrée de Barcelone et le bilan est assez inquiétant. Sur tout le séjour, j'ai passé plus de temps à faire du shopping et à penser au shopping que je ferais en rentrant à Paris plutôt qu'à profiter pleinement de ces quatre magnifiques journées ensoleillées avec Monsieur, lui-même subissant avec une patience à toute épreuve mes caprices de petite fille frustrée.
Mais frustrée de quoi au juste? Mes armoires sont pleines à craquer, les portes de placard ne ferment plus à cause des millions de sacs pendus les uns sur les autres, ou les uns dans les autres, au choix. Il arrive que je retrouve une paire de chaussures que je ne me souviens même pas avoir achetée!
Déprimée par cette révélation, je décide d'agir, sans me rendre compte que mes pensées m'ont entraînée-je vous jure que je ne comprends pas comment- sur ASOS, où ma commande vient d'être validée. Comment ma carte bleue? Bah elle est pré-enregistrée sur le site. Malin. Ou pas.
Ecoeurée,(même si j'attendrai fiévreusement l'arrivée du facteur cette semaine), je décide cette fois que j'ai un véritable problème. Et tout problème a une solution, non? Enfin, il paraît.
Il est donc temps de mesurer l'ampleur du problème. De se poser les bonnes questions. Suis-je addict? Acheteuse compulsive? Malade? Malheureuse? Combien de fois par semaine est-ce je mets les pieds dans un magasin? M'arrive-t-il de ne rien acheter? Quel est mon véritable budget mensuel? Combien de vêtements ou chaussures sont passés aux oubliettes en l'espace de même pas une semaine?
Il est donc temps de mesurer l'ampleur du problème. De se poser les bonnes questions. Suis-je addict? Acheteuse compulsive? Malade? Malheureuse? Combien de fois par semaine est-ce je mets les pieds dans un magasin? M'arrive-t-il de ne rien acheter? Quel est mon véritable budget mensuel? Combien de vêtements ou chaussures sont passés aux oubliettes en l'espace de même pas une semaine?
Je pourrais par exemple remonter dans mes comptes jusque début 2013, et chiffrer mon addiction afin de me rendre compte de cette folie, et j'espère, pouvoir mettre fin à cette mascarade. Soit. Il faut bien commencer par quelque chose.
Bon. En remontant sur six mois, je m'aperçois que mon "budget" fringues frise les 500 euros par mois. J'ai donc dépensé 3000 euros (ce chiffre me donne le vertige) de fringues en six mois. Mais alors, à ce compte-là, où sont mes sacs de luxe, mes pulls en cachemire et mes pièces in-con-tour-nables? Nulle part. Ici, que des petites choses fadasses qui s'entassent et se ressemblent. Toutes. Le même jean en cinq coloris différents, des fois le même en double. Des pulls que je ne mets plus, des hauts que je n'ai jamais pu porter, des robes de l'époque "c'est ma période robe", et j'en passe.
Au secours. Je me noie.
Inquiétant, n'est-ce pas? Alors je vous rassure, je n'en suis plus à ce niveau aujourd'hui, j'ai considérablement ralenti mes dépenses astronomiques et indécentes. Je n'ai pas trouvé de solution miracle, ça se fait petit à petit, mais aussi avec un petit travail d'introspection que j'avais déjà abordé dans ce précédent article, à savoir que je cherchais d'avantage à me déguiser plutôt qu'à me faire réellement face. Plutôt que de me dire que rien ne me va aujourd'hui, j'essaie d'abord de ne plus détester mon corps. Et pour moi, ça passe par un amaigrissement, mais c'est quelque chose de très personnel, et c'est un autre sujet :)
Clairement, cette surconsommation est un poison dont je compte bien me sevrer complètement!
C'est mon premier pas vers un monde meilleur, plus nature, plus zen et plus authentique.
C'est mon premier pas vers un monde meilleur, plus nature, plus zen et plus authentique.
Love
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai découvert ton blog dans le flux de commentaire de Tokyobanbao. Je me reconnais totalement dans ton blog, car je suis exactement pareille, et pourtant j'ai tout pour être heureuse, si ce n'est le manque de confiance en moi.
theredgirlwithapug.blogspot.com
C'est encourageant de savoir qu'on n'est pas seuls :)
RépondreSupprimerbisou