Naaaan mais le théâtre c'est nul, c'est pour les vieux/bobos/intellos, et puis ces gens qui déclament leur texte en hurlant sur un ton dramatico-forcé, c'est pas possible. Nan vraiment le théâtre c'est trop chiant.
Et puis il y a eu la tragédie de vendredi 13, qui nous a tous emportés dans son sillage, remplissant nos cœurs d'effroi, de tristesse, de colère. Les médias nous ont plongés dans un état de psychose sans précédent.
Alors quand une amie m'a proposé d'aller voir une pièce de théâtre, j'ai dit oui, sans réfléchir, parce qu'il fallait que je me sorte de cette paralysie qui m'avait complètement sonnée. Le Médecin malgré lui? Oui bon pourquoi pas ça me fera réviser mes classiques, je crois que je dormais en cours tellement ça me passionnait.
Me voilà donc en chemin, je retrouve mon amie devant le théâtre le Lucernaire, à deux pas de Notre-Dame-des-champs. L'endroit ne manque pas de charme. Il y a même un café attenant au théâtre. Des gens sont attablés en terrasse, ils ont l'air détendus. Du coup je me détends un peu aussi. Je remarque que sur l'affiche du Médecin malgré lui, il y a écrit Los Angeles 1990. Tiens?
Une ouvreuse nous annonce le début de la pièce et nous accompagne dans une petite salle. Les comédiens sont déjà sur scène. Ils ne sont déjà plus des comédiens d'ailleurs à ce moment là, ils sont déjà leurs personnages, et ils sont bien en 1990, pas de doute là-dessus!
Voici donc un Sganarelle sorti tout droit d'un épisode des Dessous de Palm Beach, binouze à la main et Converses trouées aux pieds, qui s'amuse à tourmenter sa femme Martine, avec comme témoins une bande de clochards éméchés au rire bien gras. A ce moment-là je commence déjà à sourire.
Puis entre en scène Lucas (le mari de la nourrice du père de Lucinde. Comment ça vous n'avez rien compris? Ah vous aussi vous dormiez pendant le cours?), qui se met à balancer ses répliques dans un accent espagnol parfait tout en lissant sa coiffure gominée, et là, je ne tiens plus, j'explose de rire.
Les dialogues fusent et le niveau monte alors que la situation de ce pauvre Sganarelle devient de plus en plus ridicule. Entre les pas de salsa de la nourrice qui passe l'aspirateur, l'hystérie d'une Lucinde Britneyspearisée et les divagations avinées de Sganarelle , on frôle parfois le délire. La mise en scène, drôle et audacieuse, est un vrai régal. Les énormes clins d’œil aux années 90 sont jouissifs et, si étrange que cela puisse paraître, se marient à merveille avec cette comédie classique du 17ème siècle.
A la fin de la pièce, je crois que j'avais mal aux abdos tellement j'avais ri. J'en ai presque oublié que j'étais au théâtre. Et cette fin!! Il fallait oser! Mais je ne voudrais pas tout vous dévoiler, je vous laisse quand même quelques éléments de surprise.
Pendant près d'une heure et demie, je me suis laissé porter par l’énergie de ces comédiens, par leur talent indiscutable et leur incroyable générosité. Et croyez-moi que donner de sa personne comme ils l'ont fait ce soir, c'est une des plus jolies choses que j'aie vue en ces temps si sombres.
Alors je vous en conjure, allez les voir au Théâtre le Lucernaire, ils jouent jusqu'au 10 janvier, vous en ressortirez le cœur léger.
Pour réserver votre place, c'est par ici!
Voici donc un Sganarelle sorti tout droit d'un épisode des Dessous de Palm Beach, binouze à la main et Converses trouées aux pieds, qui s'amuse à tourmenter sa femme Martine, avec comme témoins une bande de clochards éméchés au rire bien gras. A ce moment-là je commence déjà à sourire.
Puis entre en scène Lucas (le mari de la nourrice du père de Lucinde. Comment ça vous n'avez rien compris? Ah vous aussi vous dormiez pendant le cours?), qui se met à balancer ses répliques dans un accent espagnol parfait tout en lissant sa coiffure gominée, et là, je ne tiens plus, j'explose de rire.
Les dialogues fusent et le niveau monte alors que la situation de ce pauvre Sganarelle devient de plus en plus ridicule. Entre les pas de salsa de la nourrice qui passe l'aspirateur, l'hystérie d'une Lucinde Britneyspearisée et les divagations avinées de Sganarelle , on frôle parfois le délire. La mise en scène, drôle et audacieuse, est un vrai régal. Les énormes clins d’œil aux années 90 sont jouissifs et, si étrange que cela puisse paraître, se marient à merveille avec cette comédie classique du 17ème siècle.
A la fin de la pièce, je crois que j'avais mal aux abdos tellement j'avais ri. J'en ai presque oublié que j'étais au théâtre. Et cette fin!! Il fallait oser! Mais je ne voudrais pas tout vous dévoiler, je vous laisse quand même quelques éléments de surprise.
Pendant près d'une heure et demie, je me suis laissé porter par l’énergie de ces comédiens, par leur talent indiscutable et leur incroyable générosité. Et croyez-moi que donner de sa personne comme ils l'ont fait ce soir, c'est une des plus jolies choses que j'aie vue en ces temps si sombres.
Alors je vous en conjure, allez les voir au Théâtre le Lucernaire, ils jouent jusqu'au 10 janvier, vous en ressortirez le cœur léger.
Pour réserver votre place, c'est par ici!
Sublime! Vous devriez être critique littéraire ou écrivain. Qu'attendez-vous?
RépondreSupprimerMerci beaucoup :) Mais je ne suis qu'une petite scribouillarde perdue dans la masse ^^
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